Blog : Production
de biomasse : la mare
par Aurore Debeire du jardin
Het Wilgenhof- Le jardin des saules
Dans
nos jardins au naturel, il n’y a pas de « déchet » : les
épluchures sont données aux poules, les tontes servent de paillis, les branches
sont broyées dans le même but et quand ce n’est pas le cas, toute matière verte
se retrouve au compost afin de fabriquer un bon engrais et un bon terreau
maison.
Mais
que faire quand on a besoin de plus de paillis ? Et bien,
cultivons-le !
Si
votre jardin possède un grand espace non utilisé, et à condition bien sûr de
garder suffisamment d’espace sauvage pour les espèces locales spontanées,
réservez une partie de terrain à la culture de biomasse.
Quelle
biomasse choisir ?
En
fonction du milieu dans lequel sera implanté cette culture (sec, humide,
inondé, au soleil, à l’ombre…), le choix de la plante sera différent.
Pour
moins de contraintes, on peut choisir de déterminer un espace qui y restera
dédié et y implanter des vivaces : en sous-bois, on privilégiera la
fougère ; en milieu humide, la consoude trouvera sa plac
e
(photo de gauche),
au soleil, le miscanthus est productif
(photo de droite).
Si
vous préférez les espaces fleuris, semez une première année de la bourrache,
des tournesols, de l’angélique. Vous pourrez faucher très rapidement la
bourrache et la déposer telle quelle, en prenant soin de la laisser se resemer,
ce qu’elle fera dans la même année. Le tournesol et l’angélique seront plutôt
récoltés en fin de saison et broyés.
Ces
paillis pourront être utilisés en paillis toute l’année ou en hiver pour les
espèces broyées en fin de saison. Elles peuvent aussi former un très bon
compost pour obtenir un terreau maison.
Un
autre exemple : production de biomasse dans la mare
Après l’éclosion des diverses larves de libellules et autres insectes aquatiques, il est temps de faire de la place dans la mare. Les massettes, les roseaux y ont été implantés dans le but de fournir le gîte et le couvert à ces animaux mais aussi pour obtenir de la matière organique. Aussi, en été, les pieds dans la mare, arrachons-les (afin d’éviter une propagation par rhizomes). Prenons soin d’en laisser suffisamment, toujours pour les animaux aquatiques. Par peur d’une trop grosse prolifération, il est sage de supprimer les têtes fleuries avant que les graines ne s’envolent partout... C’est aussi le moment d’enlever les herbes invasives, pas toujours locales, qui brouillent la vue et l’accès au fond. Les roseaux et massettes peuvent être broyés frais à la tondeuse ou secs au broyeur (ici déposés au pied de très jeunes groseilliers) (photo de gauche). Les herbes peuvent être déposées telles quelles. (photo de droite)
La mare se retrouve toute netteet les fruitiers se régaleront tout l’hiver d’un enrichissement naturel.
Août 202
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